Journal intime d'une Pro Ana

Lundi 16 Aout 2010

 

 

Bonjour à toutes ! 

 

 

Un mois sans écrire ce fut bien long, je suis enfin posée chez moi mais je repars demain pour quinze jours ! 

Par où commencer ? 

J'ai passé deux semaine à l'île d'oléron avec mon frère et ma soeur, qui furent... difficiles je dirais... En gros j'étais toute seule avec eux, et au bout de quinze jours j'avais envie d'avoir une vraie conversation avec un adulte, gros ras le bol des Barbe à Papa etc... Bref. Déjà donc je me suis sentie plus seule que jamais mais bien occupée je dois dire. Le soir étant le seul moment que j'avais pour moi je déprimais beaucoup et noyais mon chagrin dans le pinneau des charentes.

Mais qui dis seule dis que j'était quand même libre de ne pas manger. J'ai jeuné 4 jours en arrivant, ensuite je mangeais un yaourt ou un fruit. La faim n'était pas au rendez vous du tout. J'avais pas mal perdu je pense en rentrant. Malheureusement impossible de me peser car pas de balance. J'ai lu énormément de bouquins sur l'anorexie que je dévorais, je n'ai absolument pas ressenti la faim. 

 

Mercredi 21 Juillet il faisait moche, il pleuvait et je regardais un Dvd avec mon frère et ma soeur quand vers midi mon père m'appela. Deux fois. Laisse un message vocal sur lequel il dit qu'il faut que je le rappelle, que c'est ''un peu urgent''. Je le rappelle en me disant que ça va être ma fête que j'ai trop dépensé d'argent... Il me laisse parler de la pluie, des petits et quand je lui demande si ça va il me répond '' Ca pourrait aller mieux..." réponse inconcevable pour mon père normalement je lui dis '' Ah bon? Qu'est ce qui se passe ?'' très étonnée, quand il fond en larmes en me disant que mon grand père est mort ce matin. La je pleure, je m'effondre, je ferme la porte de ma chambre pour ne pas traumatiser les petits. C'est soudain, le verdict tombe et qu'est ce que je peux faire ? Rien. Je voudrais prendre mon père dans mes bras, le consoler, trouver les mots mais je n'y arrive pas, je suis effondrée, choquée. Depuis son opération, les médecins le savaient mais ils n'ont rien dit. Pour mon père ce sont des instants volés. Il est mort dans son sommeil, paisiblement. A 65 ans. Les cigarettes que je fument maintenant, ont beaucoup diminué et surtout n'ont plus le même gout. 

 

 

A partir de là, je vivais dans le chagrin, éloignée de tout le monde, je me sentais exclue, je voulais rentrer mais ils ne voulaient pas que les petits soient à Paris donc... Je suis restée, je n'ai rien dis puisque ça arrangeait tout le monde. Ce jour là, j'ai voulu l'appeler. Lui, le seul et unique Lui. Si on en est là aujourd'hui, c'est parceque il est revenu me parler quand son père a eu un accident, ce qui a entrainé la suite. Bref. Je l'ai appelé après avoir couché les petits, eu mon père en larmes, la peur au ventre, tremblotant. Quand il a déccroché, il ne m'a pas dis bonjour, ça va, ne s'est pas étonné que je l'appelle alors que je ne l'appelle jamais. Il m'a dis que je ne devais pas l'appeler, qu'il avait tout dis à sa copine, que il ne fallait plus qu'on se parle, qu'on se voit. Quand j'ai dis que il ne me demandait même pas pourquoi je l'appelais, il m'a demandé pourquoi, je lui ai répondu, et là il m'a balancé qu'on était plus un couple et que c'était pas son problème. Choquée. Ya pas d'autre mot, c'est de le genre de journée où on a envie de se pincer parceque autant de malheur et de chagrin en quelques heures dans un bain de solitude ça dépasse l'entendement. J'ai raccroché après avoir entendu ça, j'ai pleuré un bon coup, descendu une bouteille de vin en solo et je lui ai envoyé un texto en disant en gros que le minimum c'est d'être aimable, que si il a pris un telle décision qu'il m'en fasse profiter que je lis pas dans le marc du café, que lui avait bien eu envie de me parler après l'accident de son père et qu'il y a une semaine à peine, j'étais dans son lit et il me disait que j'étais la femme de sa vie. Il m'a dis qu'il était désolé pour mon grand père, qu'il fallait plus jamais qu'on se voit et qu'on se parle. De toute façon, qu'est ce que je peux faire ? Il m'a supprimé de facebook. Je ne sais pas si il continue à aller sur mon compte, je ne pense pas, apparemment il a trouvé bien mieux et après tout, qu'il aille se faire foutre. Je savais que la nuit qu'on avait passé ferait changer les choses, c'etait trop intense pour que ça reste comme ça l'était, on s'etait dit trop de choses. Je pensais simplement qu'après ce qu'il m'avait dis, les choses iraient en ma faveur après tout. Persuadée que ce qui l'empechait de revenir c'était son image, ses potes et son égo et qu'il avait beau lutter on en était toujours là. Bref. C'est la vie ou en tout cas la mienne . Et en même temps, j'y pense encore, le terme ''fini'' n'existe pas. Je ne me ferais pas à l'idée. J'en fais des cauchemars quand je dors, et j'y pense sans arrêt. Et pourquoi n'a t il rien dis quand il a tout dis à sa copine ? Voulait il prendre le plaisir de me rembarrer quand je lui donnerai des nouvelles ou voulait il revenir après quelques semaines quand je lui manquerai trop ? Je ne sais pas. Comme d'habitude. 

 

 

Ensuite je suis partie en Grèce. Là je suis partagée il a eu les bons cotés : paysages incroyables, mer à 30 degrés, super ambiance avec mon père, mon oncle, les petits. Et les mauvais : obligée de manger 2 fois par jour ( ce qui ne m'est pas arrivé depuis plus d'un an ), engueulade quotidienne avec ma mère (dont le premier soir au restaurant) qui me répète depuis un an ( depuis que j'ai rompu avec mon copain) qu'elle va me viré de la maison, j'ai craqué et j'ai envoyé un texto à mon ex un soir de déprime où j'étais saoul et ma meilleure amie qui devait vivre dans ma rue l'année prochaine m'a annoncé qu'elle resterait à New York indéfiniment. A vie quoi. Donc j'ai du prétendre que tout allait bien pendant deux semaines, me saouler dans l'alcool le soir avec mon oncle. Je fumais que le soir et très peu et je ne ressens pas le moindre manque. Tant mieux. En septembre je calcule combien je vais économiser et je fonce m'acheter un autre sac miu miu. En gros j'ai suffoqué interieurement, je voulais jeuner, je voulais pleurer, je voulais être seule et libre. J'avais l'impression d'avoir 16 ans parfois. On a pas trop l'habitude de vivre ensemble dans cette famille, surtout sur un bateau les uns sur les autres. J'ai mangé la même chose sans exception et je dis bien sans aucune exception pendant 2 semaines : du tzatziki et du poulet grillé. Les frites étaient données en intégralité à mon oncle. Tzatziki : 150 kcal pour 100gr sachant que j'en mangeais la moitié et du poulet grillé c'est environ 100 kcal. Bref 200 kcal pour le diner. Je me levais le plus tard possible pour éviter le dejeuner et le matin 2 tartines. A ça j'ai ajouté minimum 1 heure de nage avec palme par jour. Mais bon, c'était quand même trop. Depuis je revis : 

Dimanche 15 aout :

matin : Café 

midi café 

soir : rien

 

Lundi 16 aout : 

matin : café

midi : rien

soir : rien

 

Je pars demain pour New York, je compte rester sur ce rythme là. Tout le monde sait que le mac do est dégueulasse là bas ( Dieu merci) et je n'aime pas le sucre : donuts & Co (je sais j'ai de la chance) par contre je peux faire une orgie de shopping et de starbucks. 

 

 

J'espère que vous passez toutes de bonnes vacances ! 

 

xxx



16/08/2010
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